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[IMAGE: Earthrise]

(4a) La Lune, un aspect plus rapproché

Aspect au télescope

    Galilée a été le premier homme à observer la lune avec un télescope, et la compréhension de celle ci changea à jamais. Ce n'était plus un objet mystérieux du ciel, mais une soeur jumelle de la terre, avec des montagnes, des formes annulaires, et d'autres formations !

        En 1651, Giovanni Riccioli a baptisé les structures les plus typiques du nom d'astronomes célèbres ; Il nomma "mers" (ou "Maria") les grandes surfaces foncées et plates .

        Certains de ces noms sont rappelés dans "Stargazers" : Tycho (remarquable par les stries lumineuses qui en partent ), Ptolémée ("Ptolemaeus"), Copernic, Kepler, Aristarchus, Hipparchus, Erathosthenes, Meton et Pythagore sont sur le bord, près du pôle nord.

        Ceux qui ont vécu après le 17ème siècle, ont dû se contenter de ce qui restait, au bord méridional du disque: Newton, Cavendish, Goddard et Lagrange sont aussi près du bord. Et "Galilée" n'est qu'un petit cratère peu visible (en raison de la disgrâce de Galilée ?). Les Russes ayant été les premiers à observer la face cachée de la lune, un cratère important porte le nom de Tsiolkovsky, celui qui à la fin du 19ème siècle avait lançait l'idée de vol spatial.

      Note:     Strictement pour les " passionnés" de la lune - tout que vous vouliez savoir, et peut-être plus, aux éditions d'université de Cambridge (1999) , Mapping and naming the moon: A history of lunar cartography and nomenclature (Une histoire de la cartographie lunaire et sa nomenclature), par Ewen A. Whitaker, xix+242 pp, $59.95.

    Les Cratères

        Quel est l'origine des étranges "cratères" ronds ? (en grec " Krater" est une cuvette ou un gobelet évasé.) Ils rappellent pour quelques observateurs les cratères volcaniques de la terre ou ,mieux, les grandes "caldeiras" ( chaudrons) constituées par l'effondrement interne des volcans, par exemple le
    Lac crater, en Orégon. D'autres ont pensé qu'ils sont nés de l'impact de grandes météorites, mais cela posait problème parce qu'on été persuadé qu'ils étaient probablement arrivés sous un angle incliné comme la plupart des météorites, et auraient du déterminer non pas " un anneau rond " mais une cupule ovale.

[IMAGE: Lake Manicougan crater in Canada]  
Nous savons maintenant que cette explication est pourtant la bonne. Les cratères sont ronds parce qu'aux énormes vitesses avec lesquelles les météorites arrivent, l'impact est du à une explosion locale, et leurs tracés déterminés par la libération de l'énergie plutôt que par la collision.

    On l'a mis en évidence en examinant les vestiges bien arrondis des impacts trouvés sur terre, par exemple le Météore Crater ("Canyon Diablo") en Arizona, et le lac Manicougan au Canada, (Québec du nord )(image de gauche). Celui ci mesure environ 100 kilomètres (60 milles) et est âgé de 214 millions d'années. A noter, au centre, la présence d'une île circulaire au lieu d'une dépression. De plus, après l'impact, le terrain s'est élevé en périphérie, poussé par la pression des matériaux du dessous, liquéfiés et agissant comme un fluide visqueux pour réaliser l'équilibre entre les différents composants. (pour une autre image de lac Manicougan, et plus de renseignements, cliquer ici.)

    D'autres corps abondent en cratères ronds dans le système solaire. Sur les grandes lunes de Jupiter, couvertes de glace, la recherche d'équilibre est beaucoup plus avancée, parce que la glace fléchit et coule beaucoup plus aisément que la roche. Ces lunes montrent des cratères "parcheminés", formés par de simples marques en surface, parce que avec le temps les murailles d'origine se sont nivelées .

Pas d'atmosphère sur la Lune

    Les siècles suivants les découvertes de Galilée, la lune a été intensivement étudiée par les astronomes à l'aide de télescopes. Une chose est bientôt devenue claire : elle n'a aucune atmosphère. Une étoile éclipsée par la lune disparaît soudainement et son aspect ne montre aucune réfraction ou absorption par une atmosphère.

    Pourquoi ? De par les lois de la gravitation, la lune n'est pas satellisée par rapport au centre de la terre, mais autour d'un centre gravité commun. (Voir la section #11a, et repérer ce point - centre de gravité (voir la section #25).) a permis aux astronomes de calculer la masse et la force de la pesanteur sur la lune. Cette dernière s'est avérée n'être que le 1/6 de la terre.

    Or, la pesanteur joue un rôle important dans la conservation d'une atmosphère. Elle la retient, et inversement la chaleur peut la faire s'évader.

    La chaleur est due aux mouvements atomiques ou moléculaires. Dans un solide ou un liquide chaud il se produit des soubresauts des atomes ou des molécules autour de leur position moyenne, comme un bruissement de feuilles au vent. Plus la température est élevée, plus l'agitation est vigoureuse, jusqu'à ébullition du matériel et évaporation, point ou les secousses libèrent complètements les particules. Dans un gaz les atomes et les molécules voltigent aléatoirement, se heurtant constamment (dans un gaz aussi dense que l'atmosphère). Ces collisions expliquent bien les propriétés observées des gaz (par la "théorie cinétique des gaz").

    La température d'un gaz dépend de la vitesse moyenne de ses molécules à température ambiante. Celle ci est comparable à celle d'une balle de carabine, tout à fait en deçà de la "vitesse d'évasion" requise pour échapper à la pesanteur de la terre .

    Cependant, c'est juste une moyenne: Les vitesses réelles sont dispersées autour de celle ci, suivant une " distribution de Maxwel ", (que nous rencontrerons encore dans la découverte de la théorie des trois couleurs de la lumière (section #S-4) et dans la prévision des ondes électromagnétiques (section #S-5). Selon cette distribution, quelques molécules sont assez rapides pour s'évader, et s'éjecter si elles sont juste à la limite supérieure de l'atmosphère, et se dirigent vers le haut , donc ne subissent aucune autre collision.

    Pour la terre, leur nombre est négligeable, mais pour la lune, qui ne présente que le 1/6 de la pesanteur terrestre, on peut montrer que toute l'atmosphère s'est perdue depuis les temps géologiques. La planète Mercure , seulement un peu plus grosse, n'a pas non plus la moindre atmosphère, alors que Mars, avec 1/3 de la pesanteur de la terre, en conserve une, très tenue.

    L'eau s'évapore facilement : une fois sous forme de gaz, elle est rapidement perdue par le même processus. Cela implique que les "Mers" ne sont pas des océans, quoique on les appelle ainsi.

    En fait se sont des coulées basaltiques, durcissements de la lave issue des fissures de la lune, il y a bien longtemps. Actuellement, aucun volcanisme n'a sûrement été identifié sur la lune.

La grande majorité des cratères remonte probablement aux premiers jours du système solaire, puisque la lave des " mers " n'est que très peu recouverte de cratères , et donc a probablement recouvert et effacé les plus anciens.

    La conception d'une lune déshydratée a été renforcée par l'étude des roches rapportées par les astronautes des USA. Les roches de la terre peuvent contenir de l'eau chimiquement liée ( eau d'hydratation"), mais pas les roches lunaires. Evidemment, l'eau serait naturellement essentielle à toute vie humaine sur la lune. Un peu d eau fixée pourrait pourtant exister, apportée par les comètes qui frappent de temps en temps la lune. Toute cette eau s'évapore très certainement avec la chaleur de la collision, mais une partie pourrait se recondenser dans les cratères profonds proches du pole de la lune, en permanence dans l'ombre et extrêmement froids. Les observations du vaisseau spatial "Clémentine" suggèrent que de tels cratères pourraient en effet contenir une couche de glace.

   
[IMAGE: First photo of far side]

A l'Age Spatial

    La lune a été une des principales cibles dès le début des vols spatiaux, mais ce chapitre de l'exploration de l'espace est trop long pour être exposé ici en détail. Les premiers vaisseaux spatiaux vers la lune ont étés ceux de Union Soviétique , en 1959 : Luna 1, 2 et 3. Luna 3 a contourné la lune, a pris des photographies du côté opposé, celui qui n'est pas vu de la terre, puis retransmis ces images (depuis la face visible.); malheureusement, leur qualité était défectueuse. Dans la décennie suivante, 19 autres missions soviétiques ont été visiter la lune.

    En 1970, un vaisseau spatial soviétique a débarqué et a renvoyé un échantillon de roche .Un peu plus tard , la même année, un véhicule télécommandé , "Lunokhod" a été débarqué, et a exploré les environs pendant près d'un an . D'autres échantillons étés retournés, puis la série des Lunokhods a pris fin en 1976.

    Cependant, l'échec des essais d'une grande fusée destinée aux vols humains vers la lune, amènera la fin des projets soviétiques de l'exploration de la lune par l'homme .

    Les premières tentatives des USA vers la lune, avec des vaisseaux spatiaux non pilotés, (1958-64) ont échoué ou n'ont donné que de maigres données. Cependant, Ranger 7 a envoyé des images TV claires de son impact sur la lune, en juillet 1964. De même, Rangers 8 et 9. Sur 7 "atterrissages en douceur" de la série" Surveyor " (1966-8), 5 ont réussi et ont envoyé des données et des images. En novembre 1969, ce fut l'alunissage d'Apollo 12, à space 160 mètres de l'attérisseur " surveyor 3. les astronautes ont pu sortir, faire des photographies et les rapporter sur terre. En plus du projet surveyor, 5 navettes spatiales lunaires ont photographié la lune et ont aidé à établir les cartes précises de sa surface.

   
[IMAGE:Stepping onto Moon]     Le 25 mai 1961, environ un mois après que le premier homme, le russe Yuri Gagarin, fut satellisé autour du globe, le Président américain John F. Kennedy a proposé au congrès des USA " que d'ici la fin de la décennie , la nation procéderait au débarquement sans risque d'un homme sur la lune et à son retour sur terre. "

    Les missions Apollo suivirent, avec Apollo 8 autour de la lune en 1968 ,et Apollo 11 débarquant finalement le 20 juillet 1969. Cinq autres atterrissages lunaires ont suivi, jusqu'en décembre 1972. Seul Apollo 13 n'a pas débarqué, ses membres d'équipage sauvegardant de justesse leurs vies après une explosion à bord alors qu'ils se dirigeaient vers la lune.

Réalisations du "projet Apollo."

Parmi les objectifs des astronautes d'Apollo sur la lune, il y avait

[IMAGE: Moonbuggy]

    Les hommes n'ont pas visité la lune depuis 1972, mais quelques missions orbitales ont étudié le champ magnétique de la lune, les émissions de rayons X et de rayons gamma, qui pourraient expliquer certaines variations en surface.

    La lune s'est avérée n'avoir aucun champ magnétique global comme la terre, mais sa surface est faiblement magnétisée par endroits. La roche fondue peut rester magnétisée en permanence si elle se solidifie en présence d'un champ magnétique externe, suggérant que, à une époque très ancienne, la lune, comme actuellement la terre, a eu un noyau métallique en fusion dans lequel les courants électriques ont produit un champ magnétique. Des observations semblables ont été faites pour Mars en 1998-2000.

    Il y a eu une certaine excitation lorsque le vaisseau spatial "Lunar Prospector" à montré une possibilité de glace sur la lune , dans un cratère profond près du pôle sud. L'explication possible est qu'autrefois (il y a bien longtemps peut-être) une comète s'est brisée sur la lune,( les comètes contiennent des quantités considérables de glace d 'eau.) L'énergie de l'impact, transformée en chaleur, a naturellement évaporé la glace. Une partie de la vapeur d'eau aurait formé une atmosphère provisoire autour de la lune, et se serait de nouveau condensée en glace dans des endroits très froids, comme les cratères près du pôle, qui sont en permanence à l'ombre, protégés de la lumière du soleil.

    Prospector a été donc dirigé délibérément pour se briser à l'intérieur du cratère ,en fin de mission, le 31 juillet 1999. On espérait ainsi que l'impact créerait (brièvement) un nuage de vapeur d'eau, observable de la terre, mais rien n'a été détecté.

    C'est certain , il y aura à nouveau des explorations lunaires, mais "une base lunaire" n'est pas pour demain. Les observations, astronomiques ou autres, peuvent aisément être réalisées à partir de l'orbite terrestre, et vivre sur la lune n'est pas facile. Une telle base ne deviendra probablement réalisable que quand on saura utiliser les matériaux lunaires locaux pour la construire et produire le carburant nécessaire.

En savoir plus

Des livres entiers sur le projet "Apollo" peuvent être trouvés sur le web. Une sélection :
  • Apollo--Expeditions to the Moon, édité par Edgar M. Cortright.
  • "Contact Light" par Kipp Teague.
  • Where no Man has gone before par le NASA History Office

    Vous pouvez aussi consulter 40 film selections of NASA history, avec le discours de John F. Kennedy's en 1962 ,"Nous avons choisi d'aller sur la lune" et de nombreux clips sur les alunissages américains. Un calendrier des alunissages timeline of lunar landings avec des liens sur d'autres détails ; Un site sur les impact craters sur terre.


  • Prochaine étape: #5. Latitude et Longitude

    Coup d' oeil sur un sujet spécialisé #4b Libration de la lune

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    Chronologie et Glossaire

    Auteur et responsable : Dr. David P. Stern
    Mail au Dr .Stern: stargaze("at" symbol)phy6.org
    Traduction française: Guy Batteur guybatteur(arobase )wanadoo.fr

    Dernière mise à jour : 12.13.2001